Fodé Baldé UFR: «Nous ne manifestons pas parce que nous le voulons, nous le faisons que lorsque toutes possibilités ont été épuisées»
Comme à l’accoutumée, les responsables de l’Union des Forces Républicaines ont tenu leur assemblée générale ce samedi, 24 mars 2023 à Matam Mido.
Au cours de cette assemblée, Fodé Baldé, responsable de la communication de l’UFR, est largement revenu sur le compte rendu qui a sanctionné la rencontre entre forces vives de Guinée et le gouvernement, sous la médiation des leaders religieux.
«Comme vous le savez, nous avons décidé dans le cadre des forces vives( FNDC politique, l’ANAD, RPG arc-en-ciel et alliés, FNDC, le Forum des forces sociales), de donner une chance aux échanges avec la contribution des religieux, de sorte qu’il ait l’apaisement dans notre pays. C’est pourquoi, les différentes manifestations programmées ont été reportées.Mais, malheureusement la première rencontre qui devrait se tenir s’est vu heurter par l’interpellation de notre camarade, Abdoul Sacko, responsable du forum des forces sociales. Donc, nos représentants qui y étaient ont posé comme préalable la libération immédiate et sans condition de notre camarade, Abdoul Sacko. À côté de cela, nous avons constaté que le gouvernement n’avait pas voulu être autour avec le FNDC. Ce préalable aussi a été levé. Nous avons également obtenu la délocalisation de la rencontre au centre islamique, un endroit neutre. On a aussi estimé qu’il faut respecter la parole donnée parce que la parole est sacrée. Pour nous, la parole définie l’homme, c’est pourquoi, nous sommes choqués quand les gens ne tiennent pas parole. Voilà c’est pourquoi, les propos du 5 septembre, quand cela n’est pas respecté, nous sommes heurté. Donc, nous, étant attaché aux principes du respect de la parole donnée, nous avons décidé de nous retrouver autour de la table, après que les préalables que je viens mentionner aient été levés», a t-il indiqué.
Quand nous nous sommes retrouvés autour de la table poursuit-il, «les débats houleux ont commencé. Vous avez le premier jour, forcément les questions qui fâchent seront posées. Contrairement à ce que nous avons entendu dans la presse dont les sources seront de la partie qu’on peut qualifier de toxiques, il n’avait pas de péril à la demeure. Effectivement, les questions qui fâchent ont été posées. On s’est entendu sur les grandes lignes, c’est-à-dire, de constituer une équipe de six (6) personnes et de faire en sorte que les actions urgentes,concrètes, que nous forces vives, attendons du gouvernement puissent être identifiées. Pour que toute suite le débat soit axé sur ces points là, de sorte à rassurer les parties qui prennent part aux débats. C’est cette optique que nous, FNDC politique, avions désigné le vice-président de l’UFR, ministre Boubacar Barry. Nous avons posé sur papier les actions concrètes et urgentes qui nous amèneront en tant que forces vives du pays à être rassurées de la volonté des autorités à aller vers de l’avant. De la volonté des forces vives à ouvrir le cadre de dialogue tant souhaité et que consacre même la charte de notre transition, l’article 77. Et faire en sorte que les droits qui sont reconnus à 44 de la charte soient exercés, de sorte à ce que personne ne puisse être objet de séquestration, d’intimidation encore de moins de filatures. Ce papier a été posé hier au niveau des religieux et des débats ont été fructueux et nous avons estimé qu’il fallait aborder ces questions essentielles, a t-il expliqué.
Plus loin, Fodé les forces a laissé entendre tout ce que les forces vives demandent au CNRD, c’est le respect du discours du 5 septembre et la charte de la transition.
«De quoi est t-il question sans rentrer dans les détails? Il s’agit tout simplement encore une fois, d’inviter les CNRD au respect de la parole donnée, parce que pour nous, la parole définie l’homme. Nous demandons à ce que la parole donnée du 5 septembre soit respectée et que la charte qui fait office de constitution, soit aussi respectée dans sa lettre et dans son esprit. Ce qui va inéluctablement conduire au respect des droits et des libertés fondamentaux et ce qui va conduire à ce que la justice soit réellement, la boussole que nous a été présentée depuis l’avènement du CNRD. Donc, les débats sont cours. Nous avons décidé de reporter la manifestation qui était prévue le 20. Parce que encore une fois, nous ne manifestons pas parce que nous le voulons, nous le faisons que lorsque toutes possibilités ont été épuisées, de sorte à faire en sorte que nous, forces vives et le gouvernement puissent être autour de la table.
Camara Mamadouba
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