Riposte à l’épidémie de la MPOX en Guinée : Vers l’élaboration du guide de prévention, de diagnostic et de prise en charge de la maladie.

Dans le cadre de la lutte contre l’épidémie Mpox dont le premier cas a été enregistré en Guinée Forestière en août dernier, le ministère de la Santé et de l’hygiène publique, en collaboration avec la Société de Pathologie Infectieuses et Tropicales (SOGUICIT) , sous le financement l’Organisation Ouest-Africaine de la Santé organise du 23 au 28 septembre 2024, à Coyah, un atelier d’élaboration du guide de prise en charge de la Mpox en Guinée. La cérémonie a été présidée par le Directeur préfectoral de la Santé de Coyah.
Cet atelier qui s’étend sur six (6), permettra aux professionnels de santé venus des différentes structures sanitaires du pays , de formuler des recommandations pertinentes pour la prévention, le diagnostic et la prise en charge des cas de Mpox incluant le soutien psychosocial pour les patients et leurs entourage.
À en croire les organisateurs, cet atelier a pour objectif de développer un guide complet et pratique pour la prise en charge du Mpox, destiné aux professionnels de santé pour l’amélioration des soins aux patients, la réduction de la transmission du virus, et la minimisation des impacts sanitaires.Selon Professeur Mamadou Saliou Sow, président de la Société guinéenne des Pathologies infectieuses et tropicales, cet atelier vise à rédiger un document qui va être un repère pour la riposte à une éventuelle propagation de la Mpox en République de Guinée.
“C’est un plaisir, mais aussi un honneur de prendre la parole pour parler de quelque chose de très important. Il s’agit d’une maladie qui était auparavant une maladie négligée. Depuis plusieurs années cette maladie a été négligée et comme vous le savez depuis pratiquement 2022 que nous avons eu une augmentation du nombre de cas dans beaucoup de pays. Et tout récemment, au mois d’août, on a eu la déclaration de l’organisation mondiale de la santé que Mpox est actuellement, un problème de santé publique de portée internationale, ça veut dire qu’il y a un grand risque pour tous les pays d’avoir cette maladie grave… Si vous avez une maladie dans un pays, la première des choses à faire, c’est de former, c’est faire un guide de prise en charge. C’est dans ce cadre que la SOGUICIT en collaboration avec le ministère de la santé et de l’hygiène publique et assistée par l’OAS a eu l’idée de l’élaboration de ce guide et conformément au plan stratégique de lutte contre Mpox du ministère de la santé”, a t-il déclaré avant de revenir sur ses attentes au sortir de cette six (6) jours de travaux.
“Au sortir de cet atelier, on aura un outil à l’image du Covid. Quand on a eu le Covid, le premier outil qu’on avait fait, c’était un guide national qui nous a aidé à prendre en charge les patients atteints du Covid. Donc, au sortir cet atelier, on aura un guide national qui va nous permettre, si on arrive demain à avoir un cas, de le prendre en charge et sans négliger aucun aspect de la prise en charge, y compris les complications et le soutien psychosocial”, a t-il souligné.
Pour sa part, Dr Pépé Bilivogui, secrétaire général d’ONE HEALTH et représentant des
partenaires salué la tenue de cet atelier, avant souligner que les partenaires sont entrain de fournir d’importants efforts pour accompagner la Guinée pour freiner une éventuelle propagation de cette pathologie en Guinée.
«Au niveau de l’OMS, nous avons mis en place un système de gestion de cette pathologie. Également, nous avons introduit une requête de beaucoup de médicaments, environ 113 molécules, et nous sommes en attente de réponse. Donc, c’est pour dire que l’OMS en Guinée et ailleurs n’a vraiment pas croisé les bras et on est en train de fournir des efforts qui vont nous aider à faciliter la prise en charge des cas éventuels», a-t-il souligné.
Prenant la parole, Sékou Gnouma Camara, Directeur préfectoral de la Santé de Coyah s’est félicité de la tenue cet atelier dans sa localité, avant de déclarer ce qui suit:
“Alors que nous n’avions pas fini de pleurer les victimes des épidémies à virus Élabore et de Covid 19, voila resurgir un autre fléau, appelé Mpox, variole de singe dont la survie compromet dangereusement des efforts de préventions entrepris depuis plusieurs années. La lutte contre cette maladie s’inscrit dans cette politique sectorielle pour laquelle, chaque partie prenante doit se sentir concernée. L’expérience du passé sur la gestion des épidémies a laissé un triste souvenir, mais une expérience enrichissante permettant d’analyser efficacement et d’assurer les mesures préventives pour protéger nos populations. Cet atelier qui s’inscrit dans le cadre de réflexion sur cette maladie servira de moyens pour aider les parties prenantes à préparer pour une éventuelle riposte”, a-t-il souligné.
Sana Sylla