Durée de la transition à 30 mois: “J’approuve le délai parce que s’ils font le travail correctement la Guinée va rattraper le retard par la suite » Bah Oury.
Lors de son passage dans l’émission «On refait le monde» de Djoma médias de ce lundi, 16 mai 2022, le président l’UDRG, Bah Oury s’est prononcé sur la durée de la transition qui a été récemment fixée à 30 mois par le CNT.
Contrairement à plusieurs formations politiques qui ont déjà rejeté cette durée de transition qu’ils jugent trop longue , le leader l’UDRG trouve raisonnable de ce délai de 30 mois fixé par l’organe qui fait office à l’assemblée nationale en période transitoire.
“Par rapport au chronogramme, à la durée de la transition, au niveau de l’UDRG, nous avions déjà dit qu’il fallait au moins 30 mois dès la première semaine du mois de septembre. Parce que nous estimons qu’il y a des taches importantes qu’il faut réaliser. On ne doit pas recommencer les mêmes erreurs et les fautes de 2009-2010. C’est pourquoi, nous avons préconisé certains nombres de taches essentielles. Sur ces taches, nous avons déjà préconisé la nécessité absolue de recensement général de la population, parce que nous voulons que les Guinéens sachent combien sont-ils? Qui sont -il et où sont -ils? On ne peut pas dans le contexte actuel évoluer en ayant des approximations, c’est un. Deuxièmement, ce qui devrait être relié à ça, que chaque citoyen Guinéen soit inscrit dans un fichier d’état civil, avoir une carte d’identité digitalisée avec une identification nationale. Ça permet de développer par la suite des politiques ciblées vis à vis des catégories de la population. Si on n’a pas ça, on ne peut rien faire. Le Sénégal se permet aujourd’hui de dire: je donne aux ménages relativement modestes, une allocation de revenu par rapport au Covid, par rapport aux difficultés actuelles, nous, dans le contexte actuel même on le voulait, on ne peut pas, il n y a aucune base, a déclaré avant de renchérir:
“J’approuve le délai parce que s’ils font le travail correctement la Guinée va rattraper le retard par la suite. Et, c’est à partir de là que le fichier électoral sera exhaustif et crédible. Parce que si on ne connaît pas la population globale, tu ne peux pas avoir une projection. Il y a deux ans, trois ans, on nous disait un fichier électoral de 8 millions d’abord après 7 millions ensuite 5 millions, je ne sais pas on est à combien aujourd’hui. Ça veut c’est de l’amateurisme. C’est raison pour laquelle, ce fichier électoral qui était utilisé lors des élections précédentes est à jeter à la poubelle. On ne peut pas penser qu’avec des fichiers de ce genre, on peut restaurer la paix, la stabilité et la confiance à un processus transparent. Donc, ceux qui disent, on peut nettoyer ça, je pense qu’ils oublient que il y a eu des morts, des années d’instabilité à cause des fichiers qui ne reflètent pas la réalité. Et si demain on veut la paix, qu’il faut construire les conditions de la paix maintenant. Et donc, dire que c’est futile, que ce n’est pas la tâche de la transition, mais 2009-2010, il y a beaucoup de choses ont été escamotées tout simplement pour gagner du temps. Mais qu’est-ce qu’on a gagné, on a perdu 11 ans » a t-il regretté.
Mohamed Camara
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