Abdoulaye Kourouma:« En allant vers la dissolution des associations, cela dénote il y a un problème de sérénité au niveau de l’Etat »
Dans un arrêté en date du 06 août 2022, le gouvernement Guinéen à travers le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation a dissout le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC).
Le gouvernement justifie sa décision par le fait que le FNDC « ne figure pas sur la liste des organisations non gouvernementales en République de Guinée, ni sur la liste des collectifs d’association en République de Guinée ».
Joint au téléphone par notre rédaction lerevelateur224.com, ce mardi, 09 août 2022, le président de RDD, Abdoulaye Kourouma estime que le FNDC n’a pas besoin d’agrément pour mener ces activités en République de Guinée, à partir du moment où les structures qui le composent sont déjà agrées.
«Par rapport à la dissolution du FNDC, ce qu’il faut retenir, c’est que le FNDC est une association de plusieurs organisations. Ça veut dire, les partis politiques, les groupements de la société civile comme le Balai Citoyen de Sekou Koundouno, celui Abdourahamane Sano, les Fonké Menguè.C’est leur union qu’on appelle le FNDC. En matière d’agrément, le FNDC en personne n’a pas besoin d’agrément, mais c’est l’agrément de chaque élément qui le compose, qui donne foi à l’existence du FNDC. C’est reconnu par la loi, c’est comme nos coalitions politiques. Nos coalitions politiques n’ont pas d’agrément, mais c’est l’agrément de chaque parti politique qui constitue la coalition qui fait la valeur juridique. Donc, c’est le cas du FNDC( …) Le FNDC juridiquement fondé d’exister parce les groupements des associations sont autorisés. A partir du moment où c’est l’agrément de chaque élément qui compose le FNDC, qui fait l’existence du FNDC, donc ça veut dire que c’est fondé» a t-il déclaré.
A croire cet ancien député, au lieu que le gouvernement se lance dans un bras de fer avec le FNDC, il doit organiser un dialogue franc et sincère pour une sortie de cette crise.
«Mais qu’il faut éviter, c’est que nous sommes arrivés à niveau où la sérénité manque au niveau de l’Etat. La serenite manque, qu’est-ce qu’il faut, il ne faut pas refuser de communiquer, il ne faut pas avoir peur de dialogue. Il faut se référer aux déclarations faites lors de la prise de pouvoir. Donc, il faut lier l’acte à la parole. En allant vers la dissolution des associations, des groupements, cela dénote il y a un problème de sérénité au niveau de l’Etat. Dire que le ministre est dans son droit ou pas, on doit vraiment dialoguer, on doit vraiment communiquer pour trouver la solution aux problèmes d’aujourd’hui. Vous avez que les forces sont en place, eux-aussi, ils font lancer des manifestations, d’autres structures des partis politiques feront la même chose. Ils font réclamer presque la même chose. Qu’est-ce qu’ils font continuer à aller dans la dissolution des ces structures ou de ces institutions? Je dis non.Moi, je pense que la dissolution ou pas du FNDC, ce n’est pas ce qui est important. Ce qui est important, c’est comment il faut vraiment sortir de situation aujourd’hui. C’est comment se retrouver pour discuter. C’est comment il faut faire revenir le pays dans les normes? s’est interrogé.
Camara Mamadouba
611 46 04 10